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Sympathectomie thoracique endoscopique
Santé / Médecine / Paramédical

Sympathectomie thoracique endoscopique: définition, cause, symptômes, traitement

La sympathectomie thoracique endoscopique (STE) est une opération pour traiter l’hyperhidrose, une affection médicale caractérisée par une sudation importante, incontrôlable. La STE peut également être effectuée pour traiter les rougeurs faciales excessives.

L’opération consiste à sectionner les nerfs sympathiques qui contrôlent la sudation. Un endoscope (petite caméra spécialisée) est utilisé pour localiser les nerfs.

La STE est généralement pratiquée chez les patients qui transpirent de façon excessive. Ces personnes peuvent connaître une transpiration excessive des mains, des pieds ou des aisselles. Cette affection peut provoquer un inconfort social et physique. L’opération est également utilisée pour traiter les rougeurs faciales excessives.

La STE est généralement effectuée après que d’autres méthodes de traitement, tels que les médicaments anticholinergiques pour prévenir la stimulation des glandes sudoripares, se sont révélées sans succès.

La STE nécessite une formation spéciale. Assurez-vous de choisir un chirurgien qui a été formé pour pratiquer cette procédure.

Avant une procédure de STE vous recevrez une anesthésie générale. Vous serez endormi et ne ressentirez aucune douleur durant la procédure. L’opération prend généralement entre une à trois heures.

En règle générale, durant la STE, le chirurgien :

  • effectue une petite incision sous l’aisselle ;
  • réduit légèrement le poumon pour laisser plus de place à l’opération ;
  • insère un endoscope dans la poitrine de façon à projeter une image de vos nerfs sur un écran dans la salle d’opération ;
  • utilise des instruments de précision pour sectionner et détruire les nerfs qui provoquent une sudation excessive ;
  • regonfle votre poumon ;
  • referme l’incision ou les incisions avec des points

Un drain peut être laissé dans la poitrine pour aider l’évacuation de l’excès d’air dans la cavité thoracique.

Les risques de la TSE incluent :

  • l’hémothorax (excès de sang dans le thorax) ;
  • une lésion artérielle ou nerveuse ;
  • l’hypersudation compensatrice (augmentation de la transpiration dans d’autres parties du corps, telles que le dos) ;
  • le syndrome de Claude Bernard Horner (légère chute de la paupière et diminution de la transpiration faciale).

Les risques d’anesthésie générale incluent une réaction allergique et des difficultés respiratoires. Les risques de chirurgie générale incluent la crise cardiaque et l’accident vasculaire cérébral. Ces complications sont très rares.

Faites savoir à votre prestataire de santé si vous êtes enceinte, ou si vous prenez des médicaments quelconques, des vitamines et produits à base de plantes, même sans ordonnance.

Avant l’opération, votre prestataire de santé pourra vous demander d’arrêter de prendre des médicaments anticoagulants ou des vitamines, tels que l’aspirine, l’ibuprofène, la vitamine E et la warfarine. Si vous fumez, vous devez essayer de ne pas fumer avant l’opération.

Votre médecin vous donnera des instructions détaillées concernant le jour de l’opération. On vous demandera certainement de jeûner la nuit avant la TSE.

Il est possible que vous deviez rester à l’hôpital la nuit suivant l’opération. Il est possible que vous ressentiez également des douleurs pendant une semaine ou plus. Votre prestataire de santé pourra prescrire des antalgiques pour soulager cet inconfort.

De retour chez vous, vous devrez :

  • maintenir la zone chirurgicale propre, sèche, avec des pansements ;
  • laver la zone chirurgicale et changer vos pansements aussi souvent que le médecin le recommandera ;
  • éviter de prendre un bain ou de faire du bain à remous pendant deux semaines ;
  • éviter la natation pendant deux semaines ;
  • vous rendre à une visite de suivi pour que votre médecin constate le succès de l’opération.

Selon la Fondation pour la circulation (Circulation Foundation, CF), environ un patient sur 100 souffre d’hypersudation compensatrice après l’opération, c’est-à-dire de transpiration excessive dans une autre partie du corps. Environ une personne sur 100 peut également développer le syndrome de Claude Bernard Horner par lequel la paupière chute légèrement. Le syndrome de Claude Bernard Horner disparaît généralement, mais pas toujours (CF).

La TSE est généralement une procédure sans risque qui offre un traitement réussi de l’hyperhidrose. Selon la CF, la TSE stoppe la sudation palmaire excessive dans 95 % des cas. Elle stoppe la sudation excessive des aisselles dans 85 % des cas. Sur une période de quinze ans, une étude a rapporté que 67 % des patients interrogés étaient pleinement satisfaits de la procédure (CF).

L’opération pour traiter l’hypersudation ne doit être utilisée qu’en dernier recours, lorsque d’autres méthodes moins invasives ont échoué. Avant une opération, il est bon d’envisager :

Les antisudoraux

Ce sont des déodorants mélangés à des agents antisudoraux. Ils peuvent stopper ou réduire la transpiration, mais doivent être appliqués régulièrement pour fonctionner. Si les antisudoraux irritent votre peau, votre prestataire de santé pourra vous prescrire une crème à base de stéroïdes à la place.

Les injections de Botox

Le Botox est une protéine et une neurotoxine utilisée à des fins cosmétiques et médicales. Le Botox peut être injecté sur le site de la transpiration, où il bloque les nerfs. Ces injections peuvent être assez déplaisantes toutefois lorsqu’elles sont pratiquées dans les mains. Les effets secondaires des injections dans les mains peuvent inclure une faiblesse et un engourdissement des mains. Par conséquent, les injections de Botox sont envisagées le plus souvent pour traiter l’hypersudation des aisselles. Les injections dans l’aisselle sont généralement plus efficaces.

La iontophorèse

Dans cette procédure, une machine passe des courants électriques sur la peau, pour aider à stopper la transpiration. Un grand nombre de séances est requis pour réduire les symptômes. La machine peut également être achetée pour un usage chez soi.

Les traitements médicamenteux

Les médicaments anticholinergiques, tels que le glycopyrrolate (Robinul, Robinul-Forte), peuvent prévenir la stimulation des glandes sudoripares, stoppant par conséquent la plupart de la transpiration. Ces médicaments ont toutefois des effets secondaires déplaisants, tels que sécheresse buccale, étourdissements et difficultés à uriner.

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