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Traitements de l’hyperactivité vésicale: définition, cause, symptômes, traitement

l'hyperactivité vésicale

Des modifications de comportement et des traitements médicaux existent pour aider à soulager beaucoup des symptômes négatifs de l’hyperactivité vésicale. À la suite des tests identifiant le problème précis, une personne qui reçoit un diagnostic d’hyperactivité vésicale peut généralement trouver une solution qui l’aidera à minimiser les symptômes sans effet secondaire négatif.

Changements de mode de vie

Entraînement de la vessie et miction planifiée

L’entraînement de la vessie ou la miction à des horaires planifiés est communément recommandé pour aider la vessie à apprendre à retenir l’urine efficacement. Un médecin peut vous conseiller de retarder la miction de 5 à 10 minutes après le moment où l’urgence survient. Avec le temps, le délai peut être augmenté, augmentant d’autant la tolérance à l’urgence accompagnant l’hyperactivité vésicale. Des visites planifiées aux toilettes – toutes les deux heures par exemple – peuvent également être utiles.

Double miction

Uriner deux fois à quelques minutes d’intervalle peut aider à évacuer l’urine résiduelle qui peut rester dans la vessie et provoquer les symptômes de l’hyperactivité vésicale. Cela peut aider les personnes qui ont la sensation de ne pas avoir complètement vidé leur vessie durant la miction ou chez qui on a détecté un fort résidu post-mictionnel. Cependant, la nécessité d’aller deux fois aux toilettes à chaque envie d’uriner peut être perturbante pour votre quotidien.

Exercices de Kegel

Pour aider à gérer l’incontinence liée à l’hyperactivité vésicale (et également l’incontinence à l’effort), ces exercices pelviens peuvent participer au renforcement des muscles du plancher pelvien et du sphincter urinaire qui sont importants pour retenir l’urine dans la vessie. Vous pouvez apprendre à contracter, tenir et relâcher les muscles qui contrôlent la miction. Au cours du temps, le nombre de répétitions et le temps de tenue de la contraction peuvent être augmentés.

Gestion de la boisson et de la nourriture

Des modifications du régime alimentaire et de la consommation de boisson peuvent contribuer à soulager les symptômes de l’hyperactivité vésicale.

  • Suivre un planning indiquant les heures et la quantité de liquide ingérée ; cette méthode vous sera prescrite par votre médecin.
  • Limiter les boissons caféinées ou acides telles que le café, les jus de Cranberry ou d’agrumes, ou les boissons gazeuses
  • Limiter la consommation de boissons alcoolisées
  • Manger des aliments riches en fibres, tels que les graines de lin, ou prendre des suppléments de fibres alimentaires si le médecin vous le prescrit. Cela peut contribuer à éviter la constipation et faciliter le processus de digestion normal et la miction.
  • Maintenir un indice de masse corporelle (IMC) sain, car être en surpoids accroît le risque d’incontinence.

Cathétérisme intermittent

Le cathétérisme intermittent ou auto cathétérisme est une procédure qui vide la vessie complètement. C’est une procédure auto-administrée qui implique l’insertion d’un tube dans l’urètre à chaque fois que vous avez besoin d’uriner. Cela aide à réhabituer la vessie à fonctionner correctement. Consultez votre médecin pour déterminer si cette procédure est adaptée à votre cas.

Traitements médicamenteux

Anticholinergiques

Les anticholinergiques sont fréquemment prescrits aux personnes souffrant d’hyperactivité vésicale. Ils inhibent l’impulsion nerveuse responsable des contractions involontaires du muscle lisse de la vessie. Chez les personnes atteintes d’hyperactivité vésicale, le muscle de la vessie se contracte, même si la vessie n’est pas pleine, et provoque une envie soudaine d’uriner.

Antidépresseurs

Les antidépresseurs sont quelquefois prescrits pour traiter l’hyperactivité vésicale car ils contribuent à relâcher le muscle lisse de la vessie.

Œstrogène

Une théorie suggère que certaines femmes souffrent d’hyperactivité vésicale à cause d’une chute de leur taux d’œstrogènes résultant de la ménopause. Les œstrogènes contribuent à maintenir les tissus autour de la vessie sains et fonctionnant correctement. Certaines recherches scientifiques suggèrent qu’un traitement local aux œstrogènes peut atténuer les symptômes de l’hyperactivité vésicale.

Toxine botulique de type A

Des études récentes ont montré que des injections de toxine botulique dans la vessie peuvent diminuer de façon significative les symptômes de l’hyperactivité vésicale et peuvent également améliorer la capacité de la vessie et l’aptitude à la vider. Les recherches divergent quant au dosage et à la durée du soulagement, mais les découvertes sont prometteuses pour ceux qui ne sont pas sensibles aux anticholinergiques. La FDA n’a pas approuvé l’usage de la toxine botulique dans le traitement de l’incontinence.

Beaucoup de traitements médicamenteux ont des effets secondaires et ne sont pas bons pour tout le monde. Un médecin peut déterminer quel médicament est approprié et sans danger pour vous. En savoir plus sur les médicaments pour l’hyperactivité vésicale.

Chirurgie

Quand les traitements conventionnels de l’hyperactivité vésicale sont infructueux, la chirurgie est une autre option de traitement. Certaines interventions sont réversibles mais ne sont pas recommandées à tout le monde. Les femmes enceintes ou qui prévoient de le devenir peuvent préférer attendre après l’accouchement, puisque les changements survenant pendant la grossesse peuvent contrecarrer les modifications chirurgicales.

Stimulation du nerf sacré

Pour aider à la réduction de l’incontinence impérieuse, un appareil électrique peut être implanté à la base de la colonne vertébrale. L’appareil, qui est à peu près de la taille d’un petit chronomètre, produit un courant électrique qui peut influencer le muscle de contrôle de la vessie en stimulant doucement le nerf sacré. Avant que l’appareil ne soit implanté, le patient effectuera un essai au moyen d’un appareil électrique externe pour déterminer si ce traitement peut être bénéfique. La stimulation nerveuse peut être coûteuse et avoir des effets secondaires néfastes.

Agrandissement de la vessie

Ce procédé accroît la capacité de la vessie en y ajoutant des segments de l’intestin, ou en réduisant la capacité de contraction de la vessie. Cette intervention est longue et la convalescence peut prendre plusieurs semaines. Les effets secondaires négatifs peuvent inclure des infections et la diarrhée chronique. Le cathétérisme intermittent peut être nécessaire pour vider complètement la vessie.

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